PaulThomas Anderson nous propose un retour aux années 70 pour nous raconter une singuliÚre romance. Un grand petit film ! 1973, dans la région de Los Angeles. Alana Kane et Gary Valentine font connaissance le jour de la photo de classe au lycée du garçon. Alana, 25 ans, est l'assistante du photographe. Gary, 15 ans, a déjà une petite expérience d'acteur, ce
Commentaires Anda 17/07/2010 073837 Le meilleur de cette génération. insight 17/07/2010 083841 Je te plussoie avec force. blazcowicz 17/07/2010 185640 Je double plussoie leprodiss 17/07/2010 185856 Je moinssoie. tadanobu 17/07/2010 190017 Je double moinssoie DarkToonLink 17/07/2010 190848 Le moins bon de cette génération. tadanobu 17/07/2010 191330 leprodiss 17/07/2010 191503 Un " chiasme inversé " DarkToonLink 17/07/2010 191537 Anda 17/07/2010 191820 Ok, retournez baver sur James Gray... Charger plus de messages123
InherentVice, Vice cachĂ© au QuĂ©bec, est un film policier amĂ©ricain coproduit, Ă©crit et rĂ©alisĂ© par Paul Thomas Anderson et sorti en 2014.Il est adaptĂ© du roman Vice cachĂ© (titre original : Inherent Vice) de l'Ă©crivain amĂ©ricain Thomas Pynchon paru en 2009.. Synopsis. En 1970 Ă Los Angeles, le dĂ©tective privĂ© Larry « Doc » Sportello enquĂȘte sur la mystĂ©rieuse disparition du
PubliĂ© le vendredi 28 janvier 2022 Ă 16h19 Gary Cooper Hoffman et Alana Alana Haim Metro Goldwyn Mayer Pictures Inc. Critique. "Un chef-d'Ćuvre !", "une mise en scĂšne de cinĂ©ma Ă son meilleur" les superlatifs ne manquent pas pour qualifier le dernier film de Paul Thomas Anderson, âLicorice Pizzaâ. Pour nos critiques, l'AmĂ©ricain a su capturer magistralement les Ă©lans de cĆur de deux jeunes dans les annĂ©es 1970. âLicorice Pizzaâ, deux goĂ»ts le rĂ©glisse et la pizza, mais câest aussi le nom familier quâon donne aux vinyles. Autant de plaisirs rĂ©gressifs pour lâAmĂ©ricain Paul Thomas Anderson, rĂ©alisateur de Magnolia, plus rĂ©cemment de Phantom Thread. Le cinĂ©aste a voulu revenir sur sa jeunesse Ă Los Angeles en suivant Gary, 15 ans â lycĂ©en hors norme de la banlieue dâEncino, un peu trop grand et trop Ă©pais pour son Ăąge, enfant-comĂ©dien qui cumule les shows tĂ©lĂ© â le jour de 1973 oĂč il croise Alana, de dix ans son aĂźnĂ©e, qui cherche sa voie mais fait preuve dâune Ă©tonnante ouverture dâesprit. Pour lui, câest le coup de foudre, lâamour au premier regard. De quoi parle le film "Licorice Pizza" ? Nous sommes Ă Los Angeles dans les annĂ©es 1970. Alana Kane et Gary Valentine font connaissance le jour de la photo de classe au lycĂ©e du garçon. Alana nâest plus lycĂ©enne, mais tente de trouver sa voie tout en travaillant comme assistante du photographe. Gary, lui, a dĂ©jĂ une expĂ©rience dâacteur, ce quâil sâempresse de dire Ă la jeune femme pour lâimpressionner. AmusĂ©e et intriguĂ©e par son assurance hors norme, elle accepte de lâaccompagner Ă New York pour une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision. Mais rien ne se passe comme prĂ©vu⊠Les avis de nos critiques JĂ©rĂŽme Momcilovic, critique de cinĂ©ma "C'est un film merveilleux que je me suis dĂ©pĂȘchĂ© de revoir"Si les distributeurs s'amusent souvent Ă associer aux affiches de film des qualitatifs dithyrambiques, ici, cela semble mĂ©ritĂ©. Pour JĂ©rĂŽme Momcilovic, critique de cinĂ©ma, "c'est un film jubilatoire. On a envie de vivre dedans. C'est vraiment exactement ça. C'est un film qui est Ă la fois limpide, trĂšs simple Ă raconter. Un jeune homme rencontre une jeune femme, on se doute que le film va vers une entente amoureuse, et en mĂȘme temps, le film ne cesse de surprendre." Le film est une longue course, une espĂšce d'odyssĂ©e "On est un peu douchĂ© par l'Ă©motion Ă la fin et c'est trĂšs compliquĂ© de retracer l'itinĂ©raire qu'on a parcouru et comprendre par oĂč s'est faufilĂ©e cette Ă©motion. Il y a une vie dans ce film et dans ses personnages qui est trĂšs rare et qui, a fortiori, Ă©tait devenue trĂšs rare dans le grand cinĂ©ma amĂ©ricain." Cet aspect est sans doute renforcĂ© par le choix des acteurs. Les deux personnages sont interprĂ©tĂ©s par Alana Haim et Cooper Alexander Hoffman, fils de l'acteur Philip Seymour Hoffman. Deux comĂ©diens Ă peu prĂšs inconnus du cinĂ©ma, loin des canons de la grosse industrie hollywoodienne. Ce qui participe trĂšs probablement au fait que le film soit aussi vivant. Bradley Cooper, Ă gauche, Cooper Hoffman et Alana Haim dans la scĂšne du camion âLicorice Pizza.âCredit MGM Thierry ChĂšze, rĂ©dacteur en chef du magazine PremiĂšre "L'annĂ©e 2022 peut s'arrĂȘter lĂ puisqu'on aura vu le meilleur film"Le critique Thierry ChĂšze est lui aussi totalement embalĂ© par ce film. Paul Thomas Anderson Ă©vite l'Ă©cueil de la nostalgie lourde en braquant sa camĂ©ra sur les annĂ©es 1970 Ă Los Angeles "Paul Thomas Anderson ne dit pas 'Wow, c'Ă©tait tellement mieux avant. C'est vraiment dommage que vous n'ayez pas vĂ©cu ça'. Il exprime une nostalgie tellement joyeuse et pĂ©tillante parce qu'il laisse vraiment la parole Ă ses personnages qui sont en train de dĂ©couvrir quelque chose. Ils ont l'Ăąge de toutes les dĂ©couvertes possibles, de prendre tous les chemins. Toutes les pĂ©ripĂ©ties sonnent justes. Le film possĂšde une logique trĂšs forte." Le personnage interprĂ©tĂ© par Alana Haim est assez inĂ©dit dans ce qu'offre Ă voir habituellement le cinĂ©ma hollywoodien des femmes il a une singularitĂ© incroyable, au point d'avoir sa vie propre, au sein mĂȘme du film. "Elle a un charisme et un physique qui n'appartiennent pas au cinĂ©ma amĂ©ricain, au teen movie, explique Thierry ChĂšze. Ce n'est pas un personnage qu'on a l'habitude de voir et donc tous les possibles sont lĂ . Et il se trouve qu'au-delĂ de ce physique et au-delĂ de ce qu'elle dĂ©gage, il y a une interprĂ©tation folle." Et maintenant, Ă vous de vous faire votre avis !
Dautres de films de Paul Thomas Anderson disponibles sur Netflix : Inherent meilleur mixage de son et meilleurs effets visuels. Dâautres films de Nolan disponibles sur Netflix : Batman
Le best of cinĂ©ma du premier semestre 2018, avec des monstres, de la haute couture, des chiens, beaucoup de coups de boules et deux Spielberg. C'est l'Ă©tĂ©, et vous savez ce que ça veut dire le bac, la coupe du monde de foot, les vacances et le top cinĂ©ma 2018. DĂ©jĂ ? Il s'agit Ă©videmment de classer les meilleurs films sortis au premier semestre de l'annĂ©e, de faire un bilan d'Ă©tape avant le break estival. Jusqu'Ă la garde de Xavier Legrand Un divorce, une garde partagĂ©e. Une dĂ©rive familiale atrocement banale qui vire au film d'horreur. Le premier film de Xavier Legrand est une bombe, d'une perfection quasi-absolue, qui s'inscrit dans un cadre rĂ©aliste et sociologiquement prĂ©cis pour mieux vous planter dans le bide une force de cinoche en acier trempĂ©. la critique complĂšte est ici Ready Player One de Steven Spielberg Transcendant de son postulat ĂŒbergeek, Spielberg livre un vrai film d'auteur qui dessine en creux son autoportrait complexe. CinĂ©aste sincĂšre, businessman Ă l'allure de dĂ©miurge, ogre pop qui a dĂ©fini son Ă©poque... Ready Player One est aussi un film de fou, oĂč Spielberg enquille tranquillement des morceaux de bravoure Ă©bourrifants la course de bagnoles d'ouverture, la réécriture de Shining comme s'il avait fait ça toute sa vie. Ca tombe bien, c'est le cas. la critique complĂšte est ici Mektoub My Love Canto Uno d'Abdellatif Kechiche Kechiche dĂ©pouille son cinĂ©ma de tout ce qui pourrait l'encombrer les vĂȘtements, le filtre social ce qui pourrait l'encombrer pour livrer un rĂ©cit d'apprentissage lumineux et chamanique. Une cĂ©lĂ©bration frĂ©nĂ©tique du sexe et de la vie. Sublime. la critique complĂšte est ici Phantom Thread de Paul Thomas Anderson Quand Anderson filme les nĂ©vroses d'un couturier vampirique dans les annĂ©es 50, ça donne un pur film de style, sans hystĂ©rie auteurisante, oĂč l'on chuchote, on se frĂŽle, on se concentre. Tout est intĂ©rieur. Un trĂšs grand film sur la maĂźtrise de soi, et la maĂźtrise de son art. la critique complĂšte est ici La Forme de l'eau de Guillermo Del Toro Film muet, film de monstres, film d'amour, film d'espionnage, film d'horreur, film noir... Guillermo Del Toro parvient Ă fusionner tous les genres de cinĂ©ma dans une Ă©blouissante symphonie. Un triomphe total. la critique complĂšte est ici Battleship Island de Ryoo Seung-wan L'histoire vraie d'une Ă©vasion d'une Ăźle-prison japonaise pendant la DeuxiĂšme guerre mondiale. Un film grandiose et furieux, opulent jusque dans ses monstrueuses batailles rangĂ©es. Un peu comme une version cinĂ©ma de la plus belle symphonie de heavy metal. la critique complĂšte est ici 3 Billboards - Les Panneaux de la vengeance de Martin McDonagh Une fable philosophique, morale, politique, drĂŽle et noire, qui a donnĂ© Ă Frances McDormand son plus beau rĂŽle depuis Fargo et qui permet aussi Ă Sam Rockwell de donner la performance de sa vie, tant qu'on y est. Tout ça ? Mais oui. la critique complĂšte est ici Everybody Knows d'Asghar Farhadi Des stars, lâEspagne et un suspens digne d'Ingmar Bergman Farhadi pose ses camĂ©ras loin de lâIran pour mieux rĂ©affirmer son style et ses obsessions. Everybody Knows est un grand drame psychologique verrouillĂ©, maĂźtrisĂ©. la critique complĂšte est ici Pentagon Papers de Steven Spielberg Un superbe film de suspense en hommage Ă une presse libre, beau et intemporel comme un fragment du classicisme hollywoodien oubliĂ©. L'autre Spielberg de 2018 oĂč Steven s'affirme aussi comme un hĂ©ritier de John Ford et Frank Capra. la critique complĂšte est ici Call Me by Your Name de Luca Guadagnino Une histoire d'amour dans l'Ă©tĂ© italien. Simple comme bonjour, et pourtant Luca Guadagnino parvient Ă donner Ă Call Me by Your Name la stature d'une odyssĂ©e du paradis perdu d'un Ă©rotisme fou. Qu'est-ce que c'est beau. la critique complĂšte est ici Annihilation d'Alex Garland DiifusĂ© sur Netflix en France mais au cinĂ©ma aux Etats-Unis, Annihilation a peut-ĂȘtre souffert de son petit format. Alors qu'il s'agit clairement d'un classique de SF immĂ©diat ce trip dans une terre hostile contaminĂ©e par une force alien est Ă la fois un labyrinthe oĂč l'on s'Ă©gare, et un miroir qui rĂ©vĂšle notre ignorance face Ă l'univers. la critique complĂšte est ici La Douleur d'Emmanuel Finkel Les mots de Marguerite Duras, la mise en scĂšne dâEmmanuel Finkiel, lâinterprĂ©tation de MĂ©lanie Thierry. Trois Ă©lĂ©ments qui font de La Douleur, rĂ©cit violent d'un amour sous l'Occupation, un film exceptionnel de puissance. la critique complĂšte est ici L'Apparition de Xavier Giannoli Voir ou ne pas voir ? Croire ou ne pas croire ? Pas si simple, nous dit Giannoli qui, sans dĂ©laisser son entreprise de mystification-mythification, sâarrime Ă lâhumain pour mieux en faire ressortir la part de lumiĂšre. LâApparition jongle avec les genres et la multiplicitĂ© des niveaux de lecture dont lâenchevĂȘtrement procure un fascinant sentiment mĂȘlĂ© dâĂ©vidence et de perplexitĂ©. la critique complĂšte est ici L'Ile aux Chiens de Wes Anderson Imaginez Les Douze salopards dâAldrich, incarnĂ©s par des chiens, dans un Japon rĂ©tro-futuriste et bilingue. A priori hĂ©tĂ©rogĂšnes, ces Ă©lĂ©ments sâintĂšgrent parfaitement aux motifs habituels de Wes Anderson, aussi bien formels que thĂ©matiques. Ăa a de la gueule. la critique complĂšte est ici HĂ©rĂ©ditĂ© d'Ari Aster Ari Aster a su compiler et utiliser Ă leur effet maximum les effets son, image et surtout thĂšmes les plus flippants de l'arsenal du cinĂ©ma d'horreur. HĂ©rĂ©ditĂ© est vĂ©ritablement et purement terrifiant. la critique complĂšte est ici Une PriĂšre avant l'aube de Jean-StĂ©phane Sauvaire Un film de prison transcendental, lumineux, aussi primitif et Ă©vident qu'un bon coup de boule. Ăa rĂ©veille et ça fait un bien fou, en fait. la critique complĂšte est ici
QuantĂ Thomas Jane, dâabord acteur de théùtre dans les annĂ©es 80, il obtient des seconds rĂŽles dans des films comme Boogie Nights de Paul Thomas Anderson, quâil retrouvera pour Magnolia, ou bien encore comme La Ligne rouge de Terence Malick oĂč il incarne un soldat mourant aux cĂŽtĂ©s de Sean Penn. Il devient une tĂȘte dâaffiche avec Peur bleue, un film
Le site World of Reel a interrogĂ© 250 critiques de diverses nationalitĂ©s en leur demandant dâĂ©tablir leur classement des meilleurs films sortis au cours des annĂ©es 2010. Une fois les rĂ©sultats reçus, le site a procĂ©dĂ© Ă leur agrĂ©gation pour obtenir un classement, lequel place Mad Max Ă la premiĂšre place. 1. Mad Max Fury Road de George Miller Gros succĂšs critique et public Ă sa sortie en 2015, le film Ă©tait citĂ© par 1/4 des votants et nâa devancĂ© Tree of life que de 9 voix. Ca tient Ă quoi la premiĂšre place, hein ? 2. Tree of life de Terrence Malick Des dinosaures, la terre, Brad Pitt et la vie de banlieue. Un cocktail parfait pour le dernier bon film de Terrence Malick qui est passĂ© dâune ambiance je fais un film tous les 15 ans » Ă une ambiance assez distincte je fais un film tous les six mois. » 3. Moonlight de Barry Jenkins Grand gagnant des Oscars 2017 au dĂ©triment de LalaLand, le film de Barry Jenkins a reçu 44 votes. Milieu social pauvre, droit Ă la diffĂ©rence, tout est lĂ pour scorer. 4. Boyhood de Richard Linklater La vie dâune famille sur 20 ans tournĂ©e sur 20 ans. Une idĂ©e Ă©videmment gĂ©niale au dĂ©part qui permet Ă ce film, quelle que soit sa qualitĂ© inhĂ©rente, dâoccuper un statut Ă part dans le cinĂ©ma contemporain. 5. The Social Network de David Fincher RĂ©cit romancĂ© quoiquâassez fidĂšle de la crĂ©ation de Facebook et scĂ©narisĂ© par Aaron Sorkin, le film de Fincher qui nâa jamais fait un mauvais film depuis Alien 3 est important aussi dans sa forme et par sa capacitĂ© Ă traiter dâun sujet trĂšs abstrait tout en lui insufflant du romanesque. 6. The Master de Paul Thomas Anderson Joaquin Phoenix sous le charme du gourou Philip Seymour Hoffman. Je ne vous cacherai pas que Paul Thomas Anderson est mon rĂ©alisateur prĂ©fĂ©rĂ©, donc je suis assez content de voir un de ses films dans le top 10, mĂȘme si Ă mon sens ce nâest pas le plus puissant. Mâenfin, dĂ©jĂ , les acteurs⊠7. Roma d'Alfonso Cuaron Netflix aussi est Ă la fĂȘte avec Roma, premier grand projet directement financĂ© par la plateforme, primĂ© Ă Venise et comptant Ă la rĂ©alisation sur un grand rĂ©alisateur respectĂ© par les cinĂ©philes. Noir et blanc, Mexique, enfance. Fellini dans un autre pays â la fantaisie en moins. 8. Phantom Thread de Paul Thomas Anderson Yipeee il classe un deuxiĂšme film ! PTA a rĂ©alisĂ© avec Phantom Thread un chef dâoeuvre formel absolument fascinant, mĂȘme si je comprends que les non-fanzouzes du rĂ©alisateur aient pu trouver ça chiant. De toute façon, quand yâa Daniel Day Lewis au casting, on sait que ce sera un succĂšs critique. 9. Une sĂ©paration d'Asghar Farhadi Le film qui a lancĂ© la carriĂšre internationale dâAsghar Farhadi a reçu pĂšle-mĂȘle lâOurs dâor du meilleur film, le CĂ©sar du meilleur film Ă©tranger, lâOscar du meilleur film et un accueil critique de dingue. Une des rares fois oĂč le cinĂ©ma venu dâIran nâest pas misĂ©rabiliste politique, oui, mais pas misĂ©rabiliste. 10. Inside Llewyn Davis des frĂšres Coen Grand Prix Ă Cannes en 2013, ce rĂ©cit ironique dâun chanteur folk tellement droit dans ses bottes quâil en devient insupportable et se mĂšne lui-mĂȘme Ă lâĂ©chec est un condensĂ© de tout lâart des frĂšres Coen qui savent mieux que quiconque ridiculiser leurs personnages bouffis d »orgueil et sympathiques malgrĂ© leur stupiditĂ©. Dans la mĂȘme veine et toujours des Coen, ma prĂ©fĂ©rence va Ă A Serious man, mais on ne parle pas de la mĂȘme audience non plus.
En2007, Paul Thomas Anderson revient avec un monstre, une Ćuvre kubrickienne et furieuse intitulĂ©e There Will Be Blood.A des annĂ©es lumiĂšres de ses films prĂ©cĂ©dents, le film est portĂ© par
Les annĂ©es 70, la San Fernando Valley, un garçon qui rencontre une fille⊠Paul Thomas Anderson nâaurait-il pas dĂ©jĂ fait ce film-lĂ ? Avec Licorice Pizza, le rĂ©alisateur est trĂšs clairement de retour sur les terres de Boogie Nights, Magnolia et Punch-Drunk Love, sa trilogie de la VallĂ©e de San Fernando », du nom de cette gigantesque banlieue de Los Angeles oĂč il a grandi, sĂ©parĂ©e du reste de la ville par les collines de Hollywood. PTA revient Ă ses premiĂšres amours, donc, aprĂšs avoir beaucoup voyagĂ© dans le temps et dans lâespace, de la Californie du dĂ©but du XXĂšme siĂšcle There Will Be Blood au Londres fashion des annĂ©es cinquante Phantom Thread, en passant par lâAmĂ©rique traumatisĂ©e de lâaprĂšs-Seconde Guerre mondiale The Master et celle, dĂ©foncĂ©e, de lâaprĂšs-68 Inherent Vice. Long pĂ©riple esthĂ©tique au cours duquel il se sera dĂ©finitivement dĂ©barrassĂ© de lâinfluence Ă©crasante de ses maĂźtres Altman, Kubrick, Scorsese et imposĂ© comme lâun des grands sphynx du cinĂ©ma US contemporain. La premiĂšre beautĂ© de Licorice Pizza est de le voir revenir au monde de sa jeunesse, de son apprentissage, riche de la hauteur de vue stylistique qui est dĂ©sormais la sienne, et dĂ©barrassĂ© ce qui plombait ses premiers longs mĂ©trages, cette envie de bander les muscles, de montrer sa force. Ce neuviĂšme opus clame lâenvie dâĂȘtre comme un premier film, comme une premiĂšre fois, une nouvelle Ćuvre de jeunesse, depuis son argument une romance un peu weirdo qui commence au lycĂ©e, le jour de la photo de classe jusquâĂ son fabuleux duo de dĂ©butants en tĂȘte dâaffiche Alana Haim, musicienne que PTA avait dĂ©jĂ dirigĂ©e dans des clips mais qui nâavait jamais jouĂ© la comĂ©die, et Cooper Hoffman, fils de Philip Seymour Hoffman, qui fait ses dĂ©buts Ă lâĂ©cran. Licorice Pizza sera donc un film de pur plaisir, loin des casse-tĂȘte mĂ©taphysiques parfois intimidants dont son auteur avait fini par se faire une spĂ©cialitĂ©, une balade seventies donnant lâimpression dâavoir Ă©tĂ© tournĂ© les mains dans les poches, un sourire rĂȘveur aux lĂšvres. Lâargument ? Boy meets girl. Lui, Gary Valentine, est un ado acteur, beau parleur, un peu frimeur. Elle, Alana Kane, dans sa vingtaine, est un peu trop vieille pour lui, mais va tomber sous le charme de son bagout, tout en prenant un malin plaisir Ă lui tenir tĂȘte. Sâensuivent des aventures Ă la fois anecdotiques et totalement homĂ©riques, dĂ©risoires et grandioses â comme Ă peu prĂšs tout ce qui arrive Ă ces Ăąges-lĂ . Gary se lance dans le commerce de matelas Ă eau, un business en plein essor dans un encore parfumĂ© au patchouli, puis tente dâaider Alana Ă percer dans le milieu du cinĂ©ma, avant que les deux ne se retrouvent Ă travailler pour la campagne Ă©lectorale dâun candidat Ă la mairie de Los Angeles. Câest tout ? Ah, oui Gary va aussi ouvrir une salle de flippers. Et la Californie va subir de plein fouet les effets du premier choc pĂ©trolier. On reconnaĂźtra dans le dĂ©roulĂ© apparemment sans queue ni tĂȘte de cette histoire le goĂ»t dâAnderson pour une forme de surrĂ©alisme light, poĂ©sie absurde de fumeur de joints et dâadmirateur de Pynchon, qui enchaĂźne les situations bizarroĂŻdes comme on passe du coq Ă lâĂąne. Licorice Pizza obĂ©it Ă une logique enfantine et se dĂ©roule dans un monde dont les adultes sont quasiment absents â un peu comme si le Neverland de Peter Pan avait Ă©tĂ© dĂ©localisĂ© dans les faubourgs de Hollywood. Et quand les vieux entrent en scĂšne, ils sont en gĂ©nĂ©ral montrĂ©s comme des figures bouffonnes, ou bigger than life, irrĂ©elles dans tous les cas â extraordinaires apparitions de Sean Penn, Tom Waits et Bradley Cooper en fossiles show-biz. Câest un monde oĂč les whizz-kids, les gamins plus malins que la moyenne, font la loi et inventent leurs propres rĂšgles. Alana et Gary sâessaieront tour Ă tour Ă la libre entreprise, Ă lâentertainment et Ă la politique une sorte de trilogie des grandes occupations amĂ©ricaines, des promesses californiennes, mais envisagĂ©es ici comme des passades, de simples divertissements teenage. Comme si le rĂȘve amĂ©ricain, celui aprĂšs lequel court la plupart des personnages de PTA jusquâĂ en devenir fous, nâĂ©tait au fond quâun jeu. Reconstituant ici le paysage de son enfance il avait trois ans en 1973, dirigeant le fils de son acteur fĂ©tiche dĂ©cĂ©dĂ©, invitant ses propres enfants et sa femme Maya Rudolph Ă lâĂ©cran, multipliant les clins dâĆil aux dynasties hollywoodiennes apparitions de la fille de Spielberg et du papa de Leonardo DiCaprio !, Paul Thomas Anderson ne signe pas forcĂ©ment pour autant ici son Once upon a time⊠in Hollywood. La clĂ© secrĂšte de Licorice Pizza est peut-ĂȘtre biographique, intime, mais le film est beaucoup moins grevĂ© par la mĂ©lancolie dâun monde disparu que le Tarantino. Au contraire il semble empli de la joie simple de pouvoir le reconstituer, puis lâexplorer Ă loisir. Les rĂ©fĂ©rences culturelles, surtout, sont beaucoup moins surplombantes que chez QT. Il y a certes ici plein de clins dâĆil pour encyclopĂ©distes pop, des memorabilia en pagaille, des marquises de cinĂ©ma annonçant le dernier James Bond⊠On apprĂ©ciera sans doute encore plus le film si on reconnaĂźt Jon Peters producteur, coiffeur pour stars et ex-mari de Barbra Streisand derriĂšre lâaccoutrement de Bradley Cooper, si on regarde le personnage jouĂ© par Sean Penn comme un miroir dĂ©formant de William Holden, ou si on a dĂ©jĂ entendu parler de Lucille Ball ou du politicien Joel Wachs. Mais tout est fait de maniĂšre tellement dĂ©contractĂ©e que le plaisir nâest jamais parasitĂ© par lâavalanche citationnelle. A lâimage de ce titre, Licorice Pizza. A lâorigine, il dĂ©signe une chaĂźne de magasins de disques des annĂ©es 70-80, dans lesquels on imagine que PTA allait faire ses emplettes quand il Ă©tait ado. Mais on ne croise pas une seule de ces glorieuses Ă©choppes dans le film. La pizza au rĂ©glisse » nâest pas une enseigne, pas un nom de code pour happy few, mais un Ă©tat dâesprit. Elle dĂ©signe le monde irrĂ©el des souvenirs, ce sentiment que tout peut arriver et que lâĂ©tĂ© pourrait ne jamais finir. Une croyance adolescente que peu de films auront aussi glorieusement capturĂ©e que celui-ci.
Tropcomplexe et parfois dĂ©routant, Inherent Vice est la seule «miss» du portefeuille de Paul Thomas Anderson. ConcentrĂ© sur un PI droguĂ© dans les annĂ©es 1970 Ă Los Angeles alors quâil tente de retrouver son ancien
CinĂ©aste, Etats-Unis Paul Thomas Anderson, nĂ© le 26 juin 1970 Ă Studio City en Californie Ătats-Unis, est un scĂ©nariste, rĂ©alisateur et producteur amĂ©ricain. Fils dâun doubleur travaillant Ă Hollywood, Paul Thomas Anderson est un enfant turbulent dâune fratrie de sept trois sĆurs ainsi que cinq demi-frĂšres et sĆurs. Il est le seul dâentre eux Ă avoir poursuivi dans le show-business. Il reçoit de son pĂšre sa premiĂšre camĂ©ra Ă 12 ans. Il dĂ©cide trĂšs tĂŽt de devenir cinĂ©aste et rĂ©alise de nombreux petits films amateurs. Parmi eux, Ă 18 ans, il rĂ©alise The Dirk Diggler story dont il reprendra lâhistoire dans une partie dâun de ses films Boogie Nights 1997. Pour autant, il refuse le chemin prĂ©vu dans une Ă©cole de cinĂ©ma la pourtant reconnue New York University School pour prĂ©fĂ©rer apprendre directement sur le terrain il quitte lâĂ©cole de cinĂ©ma aprĂšs deux jours et investit les fonds des cours pour aller Ă Los Angeles. Il commence Ă la tĂ©lĂ©vision comme assistant de production sur des tĂ©lĂ©films et des jeux tĂ©lĂ©visĂ©s expĂ©rience quâil utilisera pour Magnolia. Câest Ă cette Ă©poque quâil tourne Cigarettes & Coffee, court-mĂ©trage avec Philip Baker Hall qui sera remarquĂ© dans des festivals et en particulier Ă celui de Sundance 1993. Cette histoire de personnages qui se croisent dans un cafĂ© prĂ©figure le thĂšme de la rencontre et le style choral quâil affectionnera par la suite. Cigarettes & Coffee va lui permettre dâobtenir le financement pour mettre en route son premier vrai film Sydney. Ce premier film est prĂ©sentĂ© au festival de Cannes 1996. Fort de ce succĂšs et avec des moyens plus importants â un budget de 15 millions de dollars â il reprend le script de son premier court-mĂ©trage, Boogie Nights. On commence alors Ă comparer son cinĂ©ma Ă celui de Martin Scorsese et Robert Altman. Si les critiques sont parfois sĂ©vĂšres on Ă©voque la prĂ©tention et le plagiat, dâautres au contraire relĂšvent la naissance dâun futur grand cinĂ©aste Newsweek, New York Times ou Los Angeles Times. Ce succĂšs lui permet dâenchainer rapidement avec un film sur lequel il a un grand contrĂŽle tant pour le casting, la durĂ©e du film que le montage. Un peu plus de deux ans aprĂšs Boogie Nights, sort Magnolia en dĂ©cembre 1999 pour concourir aux Oscars avec la confiance de son distributeur. Le film nâest pas retenu dans les favoris, mais glane trois nominations scĂ©nario, second rĂŽle pour Tom Cruise et musique non converties, mais aussi lâOurs dâOr au festival de Berlin 2000 et surtout la reconnaissance dâune partie de la profession et des critiques. Afin de garder le meilleur contrĂŽle possible de ses films, il crĂ©e rapidement sa maison de production quâil nomme Ghoulardi » en hommage au personnage de sĂ©rie B dâhorreur que son pĂšre avait créé pour un feuilleton de la tĂ©lĂ©vision de Cleveland. En 2002, il change de registre une nouvelle fois, abandonnant le ton amer et le film choral pour la comĂ©die romantique dĂ©jantĂ©e Punch-drunk love, avec Adam Sandler et Emily Watson. La critique en gĂ©nĂ©ral salue lâoriginalitĂ© de son ton et les surprises de sa mise en scĂšne qui sont couronnĂ©es par le prix de la mise en scĂšne au festival de Cannes 2002. Mais le public ne suit pas totalement 24 millions ⏠de recettes dont 17 millions ⏠aux USA pour un budget de 25 millions âŹ. Il accroit son image dâĂ©clectisme en dĂ©cidant de se tourner, avec There Will Be Blood, vers un western moderne sur le pĂ©trole. Il y consacre cinq ans de sa vie, dont notamment deux furent nĂ©cessaires au financement car les studios doutaient du potentiel du film. Il fait Ă©galement un grand travail de recherche sur le milieu du pĂ©trole au dĂ©but du siĂšcle pour prĂ©parer le scĂ©nario et le tournage. Il obtient en dĂ©finitive un vrai succĂšs public, des critiques excellentes et convergentes ainsi que la reconnaissance de ses pairs huit nominations aux Oscars â pour un Oscar du meilleur acteur â et une nomination par la Director Guild of America. Avec ce film, il obtient le statut dâauteur rĂ©fĂ©rent aux yeux des critiques. A titre dâillustration, James Christopher, critique cinĂ©ma en chef au Times, classe le film en deuxiĂšme position de sa liste des cent meilleurs films du monde derriĂšre Casablanca de Michael Curtiz et il arrive en tĂȘte en nombre de citation dans les listes des 10 meilleurs films de la dĂ©cennie 2000. En 2010, il a un projet de film racontant lâascension dâun chef religieux charismatique dans les annĂ©es 1950, sâinspirant de la crĂ©ation de lâĂ©glise de Scientologie. Le projet a Ă©tĂ© refusĂ© par Universal en raison de son budget, alors Ă©valuĂ© Ă 35 M⏠; il est repris par le studio River Road pour un tournage Ă lâĂ©tĂ© 2010 avec Philip Seymour Hoffman dans le rĂŽle-titre. En septembre 2010, le film est ajournĂ©. Il se lance alors dans lâadaptation de Vice cachĂ©, roman de Thomas Pynchon.
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meilleurs films de paul thomas anderson